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mercredi 1 février 2012

Facebook : les quatre points faibles

CNN vient de publier un article sur les risques majeurs qui pèsent sur Facebook au moment où son introduction en bourse se prépare. CNN indique en effet que compte tenu de ses faiblesses, le succès de Facebook pourrait n’être qu’éphémère. CNN compare Facebook au Yahoo! d’autrefois et pense que Facebook pourrait connaître le même avenir dans les dix ans qui viennent.
logo facebook
Deux problèmes majeurs pèsent notamment sur l’entreprise : sa mauvaise adaptation aux nouvelles technologies et la fuite de ses meilleurs talents, qui pourraient faire de Facebook non plus l’épicentre d’Internet mais un élément satellite.
J’ai trouvé cette analyse intéressante et je l’ai adaptée pour la partager avec vous et recueillir vos avis sur la question.

Fragmentation du réseau

Le succès de Facebook repose en grande partie sur sa capacité à capter la plus grosse audience du web, de comprendre cette audience et de la monétiser. CNN pense que Facebook ne pourra pas continuer à dominer le nombre de pages vues par mois pendant les 10 prochaines années. Même si Facebook reste LA référence de l’exposition de son identité et de ses relations, on commence à voir que l’engagement profond se développe dans des communautés plus ciblées. Le partage de photo est mieux pensé sur Instagram, la curation de produits est plus adaptée sur Pinterest, l’expression personnelle est plus simple sur Tumblr. Facebook peut naturellement copier ces services, mais les couteaux suisses ne sont pas gagnants sur le long terme.

Facebook n’est pas un « mobile native »

Le trafic web mobile est en train de dépasser le trafic depuis PC. Cette mobilité croissante va certainement renforcer cette tendance à la fragmentation des réseaux. L’un des challenges de Facebook va dépendre de l’écosystème d’applications développé par Apple. Mais son principal handicap est de ne pas avoir été conçu dès le départ pour la mobilité. Il est peu probable que Facebook arrive à dominer le mobile comme il domine Internet. L’exemple vient de Google qui a cédé du terrain à Facebook puisque Google n’était pas « nativement » social. Un concurrent mobile-natif pourrait de la même manière reprendre du terrain à Facebook.

Efficacité de la publicité

Les revenus importants de Facebook viennent de la publicité. Cependant Facebook n’a pas encore démontré sa réelle capacité de conversion. Qui se souvient d’une campagne de pub de 2011 sur Facebook qui a eu un impact réel ? On se rappelle plus facilement de campagnes YouTube voire Twitter.

Fuite des talents?

L’un des points forts de Google est sa très forte culture et sa capacité unique à attirer et à retenir sur du long terme des talents exceptionnels. Être un Googler est semble-t-il un sentiment à part. Et même si les pratiques managériales évoluent, Google devrait conserver cette capacité à conserver les meilleurs talents. Pour Facebook, c’est moins sûr. On en saura davantage dans le futur sur le fonctionnement interne de Facebook, mais si l’entreprise n’arrive pas à créer une sorte de magie comme Google l’a réussi, le colosse pourrait bien démontrer qu’il avait des pieds d’argile.
Ceci étant dit, c’est assez facile de chercher la petite bête. Il ne fait aucun doute que Facebook devrait encore dominer les 5 années qui viennent, mais sa pérennité à plus de 10 ans dépend de sa capacité à relever ces quatre challenges. Donc je suis acheteur, au moins pour quatre ou cinq prochaines années.

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